Selon le gouvernement du Canada, pas moins de trois millions de Canadiens vivent dans un autre pays. La plupart y sont pour faire des études, effectuer un travail ou y passer quelques mois par année au moment de la retraite, tout en demeurant résidents canadiens.
D’autres, cependant, choisissent de s’y installer définitivement en devenant résidents permanents – voire citoyens – de l’autre pays. Il leur faut alors tenir compte de plusieurs facteurs, notamment en matière d’impôt, et c’est pourquoi il est fortement recommandé d’obtenir des conseils professionnels lorsqu’on envisage de faire ce choix.
Voici cependant un survol des règles de base.
Qu’est-ce qu’un non-résident du Canada?
Aux fins de l’impôt, vous serez généralement reconnu comme non-résident si vous avez rompu tous vos liens de résidence avec le Canada. Le principe est assez simple, comme l’illustre le tableau ci-dessous, mais il faut savoir que le gouvernement considérera plusieurs facteurs avant de reconnaître votre statut.
Parmi ceux-ci, on retrouve le fait que vous demeuriez propriétaire ou locataire d’un logement au Canada, l’endroit où est établi votre conjoint et vos personnes à charge, les liens économiques et sociaux que vous conservez avec le Canada (votre emploi, vos comptes financiers, vos activités sportives et sociales); vos biens personnels au Canada (meubles, vêtements, automobile, etc.); et tout autre lien comme votre couverture d’assurance-maladie ou votre permis de conduire.
En d’autres mots, pour être non-résident canadien, vous devrez vraiment avoir coupé les ponts. À défaut, le gouvernement pourrait vous attribuer plutôt le statut de double résident, de résident de fait ou de résident réputé, chacun venant avec des incidences fiscales différentes…